« Encore un ? » L’homme regardait la jeune femme en face de lui avec un air méprisant en entendant la nouvelle. « Oui, il est né il y a une semaine … et je refuse de me séparer de lui. Tu m’as déjà prit deux de mes enfants, je garde celui-ci. C’est mon petit garçon. » L’homme ne cessait de jeter un regard méprisant sur la personne en face de lui. Cette personne n’était autre que sa femme, celle que ses parents lui avaient destinée à sa majorité. Dans sa famille, c’était courant de voir les héritiers se marier avec la fille choisie par leurs parents. Comme ça ils étaient certains que leurs fils n’épouseraient pas une fille pas digne de lui. C’était donc pour ça qu’il n’avait jamais put l’aimer, n’arrivant même pas à la respecter vraiment. Il n’a pas attendu longtemps après leur mariage pour avoir sa première relation extraconjugal, là au moins il décidait de qui il aurait dans son lit. Pourtant ça arrivait qu’il vienne à avoir des rapports sexuels avec sa femme et en général, un enfant naissait de ses rares rapports. « Montre-le moi » Ne pouvant tenir tête à son mari, la jeune femme commençait à marcher en direction de sa chambre, étant dans la salle à manger. Les époux avaient des chambres séparées et ça les arrangeait beaucoup. Après avoir marché durant quelques minutes, ils rentraient dans la chambre pour se diriger vers un coin caché par le lit. Un panier servant de berceau s’y trouvait. S’abaissant, la jeune femme prenait son dernier enfant dans les bras pour le montrer à son mari. Le bébé n’était pas particulièrement beau, même moins beau que ses deux frères ainés. « Tu peux le garder mais je refuse de lui donner mon nom, il est ton fils. Je n’ai rien à avoir avec lui. » Regardant son époux quitter sa chambre, la jeune mère serrait son fils dans les bras. On ne lui prendrait pas son enfant, elle avait maintenant la garde de sa fille et de son dernier fils. Ce dernier commençait à gigoter dans les bras de sa mère, n'aimant être en contact prolongé avec sa mère alors qu'il pourrait dormir dans son lit. Rigolant un peu, la jeune femme disait « Tu t'appelleras Anton ... Anton Vladimir et je te promets que toute ma vie, je te protégerai » Rien ne pouvait la rendre plus heureuse …

Caché derrière sa mère, le petit Anton regarderait l’homme qui était son père. Oh il n’avait pas peur de lui, loin de là, mais il était totalement hors contrôle et sa mère lui avait ordonnée de rester derrière elle. Ça arrivait souvent ses deux dernières années de le voir s’énerver pour un rien. Aujourd’hui c’était la faute d’Anton qui avait par erreur casser un bien appartenant à son grand-père paternel à présent décédé. C’était un accident mais rien n’avait empêché son père de se mettre en colère. Sa mère était rapidement arrivée, il fallait dire qu’elle n’était jamais loin quand son mari et son dernier enfant se trouvait tous les deux dans leur habitation. Même si son mari avait dit qu’il n’avait rien à voir avec son petit Anton, elle se rendait compte que ce n’était pas totalement vrai. Quand elle était arrivée, elle avait tout de suite la main de son époux sur le bras frêle de son garçon. Il le serrait fort et s’apprêtait à le frapper. En courant, elle s’était interposée et elle reçu la gifle à la place de son fils. Malgré la douleur, elle lui avait tenu face. « Tu ne frapperas pas mon garçon, je te l’interdis » Ses paroles n’allaient pas réussir à calmer l’homme mais ça montrait parfaitement qu’elle empêcherait le moindre geste pouvant porter préjudice à son fils. « Elle va voir si je ne te toucherais pas à son fils ... Elle va le payer cette sale sorcière. » C'était ce que pensait le père d'Anton à présent. Le petit garçon avait découvert tôt ses capacités de télépathe comme le fait qu'il avait surement hérité des pouvoirs de sa mère, la sorcellerie car c'était ce qu'elle était, une sorcière. Une sorcière qui avait protégé son dernier fils de l'emprise du père de celui-ci parce qu'elle aimait son enfant. Depuis sa naissance, elle l’avait protégé comme elle lui avait promit. C’était surement pour ça qu’Anton était un enfant quelque peu chétif et légèrement craintif malgré ses capacités de télépathe. Sous le coup de la colère, le père d’Anton commençait à frapper sa femme. Ce n’était qu’en voyant sa femme par terre qu’il s’arrêtait pour quitter la pièce à la recherche de son dernier fils. Ce dernier était partit se cacher comme sa mère lui avait apprit en voyant son père commencer à frapper sa mère. Il avait pleuré en voyant la scène, suppliant mentalement qu’il arrête de la frapper. Quand son père était partit depuis quelques minutes, il accourait à sa mère qui s’essuyait la lèvre inférieure en sang après s’être levée. Pleurant en se serrant contre elle, Anton évacuait sa peur passagère. Il n’avait toujours pas peur de son père en lui-même, seulement les fois où son père était énervé, et il commençait à le détester profondément. Quand ses larmes s’étaient taries presque totalement, le petit garçon disait à sa mère « Je te protégerai aussi maman »

Les années étaient passées et le petit garçon n’en était plus un … Depuis la mort de sa mère. Cette dernière avait un jour été retrouvée morte dans son lit alors qu’Anton avait presque douze ans. Elle avait été assassinée même si tout le monde disait le contraire mais Anton lui savait. C’était lui qui avait découvert le corps sans vie de sa mère. Il avait pleuré des heures sur le corps de sa mère, pleurer sa mort comme sa promesse qu'il avait faite quand il n'était encore qu'un petit garçon. « Je suis tellement désolé de ne pas avoir pu te protéger ... Tu me manques tellement » Depuis lors tout c’était rapidement enchaîné, son père avait décidé de l’élever comme il le voulait parce qu’il ne supportait pas de voir un enfant chétif pleurer après sa mère. Pour la première fois de sa vie, Anton rencontrait ses deux grands-frères … et malheureusement ça ne s’était pas bien passé. Ils avaient grandis avec une image de leur mère très dégradée et avec du mépris pour cette enfant qu’elle avait gardé. Sa grande sœur, celle avec qui il avait grandit jusqu’à présent, ne pouvait même pas reprendre la protection instaurée par leur mère car leur père l’avait mariée au fils d’un de ses amis. Enfin les dires de sa mère concernant leur monde étaient compréhensibles à cette age. Il pouvait enfin voir que ce monde était voué à disparaitre, ce monde et tous les êtres vivants hypocrites y vivant. Il n'avait jamais prêté attention vraiment à ce qui l'entourait avant car on ne faisait pas vraiment attention à ça durant l'enfance et tant que sa mère était avec lui, cette endroit était le plus beau de tous. Sans elle, cette endroit montrait à présent son vrai visage et Anton n'aimait pas du tout ce qu'il voyait. Donc Anton s’était retrouvé à presque douze ans sans sa mère et sa grande sœur qui l’avaient toujours protégées même si sa mère le faisait plus et avec comme nouveau tuteur son père … cet homme qu’il haïssait plus que tout, sans oublier qu'il voyait à présent le vrai visage du monde où il vivait. C’était à partir de ce moment-là qu’Anton commençait à s’enfoncer dans la folie même si c’était peu à peu. C’était normal quand on savait ce que son père lui faisait subir. Il n’était pas un homme bon, loin de là, mais c’était encore pire avec son dernier fils. Il revoyait en lui sa défunte épouse –celle qu’il avait tué sans qu’il ne l’ait déjà avoué- donc il ne trouvait rien de mieux que de le frapper pour le rabaisser plus bas que taire, lui montrer qui était l’homme de la maison ... Il faisait tout ça sans se douter que plus il le faisait, plus son fils devenait fou. Bien sûre les coups n'étaient pas la seule cause à sa folie, le monde où il vivait aidait aussi à ce qu'il devienne fou. Un monde plus d’hypocrisies ... Tout ça faisait que sa santé mentale se dégradait assez fort pour devenir vraiment fou. Tellement fou qu’un beau jour, quand Anton n’était plus un enfant car il avait presque 21 ans, tout avait dérapé …

Il faisait tard quand Anton se levait de son lit avec un seul but en tête. Depuis des mois il y pensait et comptait faire ce qu’il avait envie de faire depuis presque toujours. La folie l’avait grandement aidé à faire ce choix. On pouvait donc dire que c’était à cause de sa folie qu’il se dirigeait vers la chambre de son père avec une seule idée en tête, le tuer pour lui faire payer de tout ce qu’il avait fait dont avoir tué la mère d’Anton. Une arme tranchante à la main, il poussait silencieusement la porte de la chambre. Il pouvait remercier son père pour lui avoir apprit à être silencieux et à se débrouiller avec des armes. Utilisant un peu de magie, n’étant pas un expert dans cette matière car sa mère n’avait pas eut le temps de lui apprendre à contrôler vraiment la magie, il liait son père à son lit avec des liens invisibles avant d’attaquer telle une bête sauvage. Son père avait d’abord été surprit mais ne pouvant rien faire, il n’avait que peu subir la folie de son fils. Prenant un réel plaisir à le torturer, Anton ne se gênait pas pour le faire. Admirant le sang qui coulait des plaies, le jeune homme croyait qu’il vengeait sa mère et ce qu’il disait à présent à son père le prouvait « Avoues … Avoues moi que tu l’as tué » Malgré la douleur, Anton obligeait son père à répondre pour pensées. Même s’il ne contrôlait pas bien la magie, son don de télépathe était très puissant et il arrivait même à contrôler l’esprit de quelqu’un quand il se concentrait assez. Ce n’était pas oralement que son père lui répondait, bien trop occupé à gémir comme parfois crier de douleur « Je ne vois pas de quoi tu parles » « Menteur, tu n’es qu’un menteur. Je sais que c’est toi qui l'a tué » Créant une nouvelle plaie très profonde au dessus de l’estomac de son père, il se penchait sur lui pour le regarder dans les yeux « Avoue sinon je te promets que tu risques de le regretter. Avoue ou je vais te faire regretter ce que tu as fait subir à ma mère » Son père avait crié au moment au il avait enfoncé son arme dans son flanc gauche, les larmes montants dans ses yeux. C’était si bon de le voir souffrir, pleurer … mais ce n’était pas suffisant « Si c'est ce que tu … » « J’avoue. C’est … c’est moi … qui … l’est tuée. » Voilà c’était dit et bizarrement Anton n’était pas si satisfait que ça. Alors que son père croyait qu’il allait arrêter, ce ne fut pas ce qui arrivait. Ce n’était qu’après des heures de torture que le père d’Anton ne finissait pas mourir, la gorge tranchée par son fils. Ce dernier se relevait de la dépouille de son père pour quitter la chambre et lâchant son arme par terre. A présent que sa mère était vengée, il allait partir d’ici. Derrière lui, il laissait Anton pour devenir Vladimir ... Une nouvelle vie commençait.

Après de très longues années passées en solitaire, travaillant juste pour gagner de l’argent et pour rien d’autres, Vladimir s’était fait connaitre par un bon petit tas de personnes. Il était connu pour sa folie mais pas seulement. Son gout pour la torture, son sadisme étaient autant répandus que sa folie. Sa réputation n’était pas aussi grande que certaine personne mais ça ne le gênait pas … tant qu’il y avait des personnes qui le payait pour tuer. Il avait tué de nombreuses personnes de morts jamais les mêmes, aimant regarder en souriant avec un sourire méprisant hérité de son père les dernières résistances des personnes qu’il devait tuer tomber avant de mourir. C’était un spectacle tout simplement fascinant à ses yeux. Il n’avait plus aucune pitié quand on le chargeait de tuer quelqu’un. Ça pouvait être un homme comme une femme voir un enfant, il le faisait sans hésiter. Chaque assassin avait sa façon propre de tuer comme sa marque et pour Vladimir, sa façon de tuer était signée par la folie comme par la marque quand on pouvait voir sur le poignet de ses victimes, une croix un peu tordue. Pour une personne extérieure, cette marque n’avait pas de sens alors que du point de vue du chasseur de prime c’était la marque que lui dessinait toujours sa mère quand il n’arrivait pas à dormir quand il était enfant. C’était sa façon de ne pas oublier cette mère qui l’avait aimé plus que tout. Alors que sa vie de chasseur de prime continuait tandis qu’il se rapprochait des trente-huit ans, Vladimir fut confié par le nouveau Chapelier. Ce dernier avait connu la réputation du plus âgé par une de ses connaissances et lui avait proposé de travailler pour lui. L’offre fut très alléchante car il avait la possibilité de gagner beaucoup d’argents tout en faisant une chose qu’il adorait faire tout en étant très doué : Assassiner. C’était ainsi qu’une collaboration de plusieurs années s’étaient faites, Vladimir remplissant parfaitement ses missions pour pouvoir gagner ce qu’il lui était dut. Rien ne mieux …

Pourtant ça ne pouvait pas continuer comme ça. Même si l’argent était toujours au rendez-vous, Vladimir avait eut envie de retrouver une liberté. Cette liberté qui lui avait échappé quand il avait commencé à travailler pour le Chapelier. Donc c’était sans hésiter qu’il avait fait par de ses intentions de partir. Le Chapelier n’avait alors rien dit, le laissant partir sans un mot car il était trop occupé à chercher lequel de ses hommes il enverrait pour tuer Vladimir. Il n’acceptait pas de le voir partir comme ça, il lui appartenait dans un sens même si la folie de Vladimir n’était pas une chose qu’il appréciait vraiment quand il devait s’entretenir avec lui. Rapidement le choix de son homme pour tuer l’autre fou avait été fait et il avait demandé à s’entretenir avec « l’Immortel ». Même si Vladimir était totalement fou, il n’en était pas moins bête, loin de là, donc il savait qu’il allait devoir affaire à un des hommes du Chapelier. C’était donc sans surprise qu’il avait vu devant lui un jeune homme qu’il avait surement croisé une fois ou deux mais en tout cas, il ne lui disait rien si ce n’était que c’était l’assassin qui devait logiquement le tuer « Alors c’est toi qui dois me tuer » Un sourire amusé avait fait place sur ses lèvres alors qu’il ne le quittait pas du regard sans même penser à fuir même si ça ne servirait à rien « Tu n’as pas une tête d’assassin pourtant … Tu n’es pas humain, c’est sûre. Sorcier ? Hum non, tu n’es pas comme moi. Alors laisse-moi réfléchir, tu me tueras après. » Après avoir réfléchit même pas une minute, il disait en regardant à nouveau le jeune homme « Je sais, tu es un vampire. C’est pour ça qu’on ne s’est jamais croisé quand je venais la journée chez le Chapelier. » Après tout Vladimir connaissait un grand nombre des assassins de son ancien patron « L’Immortel, c’est surement toi ? Enchanté. Je suis Vladimir » Tendant sa main, il regardait le visage toujours sans expression du jeune homme depuis qu’il était arrivé « Enchanté Alcide … Je suis télépathe. Don utile. » Pour la deuxième partie de sa phrase, Vladimir l'avait dite pour répondre au comment il avait fait pour découvrir le prénom de l'autre homme. C’était un peu étrange de regarder cette scène d’un point de vue extérieur, un homme de quarante ans parlant sans avoir de réponse venant de l’autre homme présent. La folie du premier homme ne faisait douter de son existence, on pouvait la lire dans ses yeux où elle était accompagnée de l’amusement qu’elle créait. Durant de longues minutes, un silence prenait place tandis que le jeune homme s’approchait du plus âgé pour accomplir ce qu’il devait faire « Tue moi lentement, j’ai toujours voulu savoir ce que ça fait de mourir dans la douleur » Un sourire sincère était sur ses lèvres mais qui s’effaçait en voyant le dénommé Alcide tourner les talons pour partir. Il ne disait rien intrigué par ce comportement.

Une petite période était passée depuis et Vladimir avait décidé de ne pas trop faire parler de lui car il ne voulait pas que la colère du Chapelier retombe sur le jeune homme qui hantait mentalement ses pensées depuis leur rencontre … quelque peu spécial. C’était la première fois que l’homme était autant hantée par une personne mais il gérait ça plus tôt bien (Merci à sa folie). Il avait reprit ses activités de chasseur de primes en goûtant à la liberté qu’il n’avait pas eu durant une période trop longue à ses yeux. Dans ce monde plein d’hypocrites, Vladimir avait trouvé la place qu’il lui fallait et pour rien au monde il ne changerait ça.