L’air est lourd. Ce n’est pas un bon jour pour Bloody Ware. Les regards sont décomposés, et pourtant on les laisse faire. Je serre les poings, mes ongles pénètres ma chair sans que je m’en rendre compte. On ne peut pas les laisser les emmener. Les dents serrées, je ressens un grognement lourd dans mon cœur. Mais, subitement, une main sage sur mon épaule. Mon regard croise celui de ma sœur. Ella. Elle me dit que cela ne sert à rien, que je dois accepter de perdre notre frère. Agacé par ces paroles que je juge partisantes, je la repousse. M’éloignant d’elle, et de la foule. Les jeunes de treize ans sont emmenés pour le sacrifice. Pourquoi il a fallu que cela tombe sur mon petit frère ? Yann ne mérite pas de mourir… Il est si jeune. Ce n’est pas mon rôle de le protéger ? Je sais, que c’est une lubie… Et pourtant, voir ces hommes débarqué pour quérir leur soif de sang et de chair. Je me fiche d’être châtié et finir dans les ténèbres…

Si j’avais pu j’aurais pris la place de mon frère. Je retourne brutalement sur mes pas, bien décidé naïvement à le sortir des griffes de ces monstres. Cependant, mon élan fut coupé par ma grande sœur. Elle m’agrippe, à l’aide d’un autre. Me forçant à ne pas faire un scandale, à me taire et me soumettre. C’est trop tard. Je ne verrais plus jamais mon petit frère. Mon regard de haine se garde pour mon ainée. Comment peut-elle me faire ça ? Je lui en veux. Même si je sais que dans le fond, elle souffre autant que moi. Pourtant elle reste calme et silencieuse. Elle ne se donne pas le choix, comme les autres. Moi, je ne peux pas. J’ai besoin de hurler, crier mon dégout, je ne veux pas qu’il disparaisse. On a déjà perdu nos parents y a bien longtemps, Ella s’est occupée de nous durant tout ce temps… Et dans un sens, je me sentais comme l’homme de la famille à présent. Elle voulait rien faire pour le sauver, moi si. Si Yann péri, je lui en voudrais a jamais. Elle me répète qu’elle ne veut pas perdre ces deux frères… Mais, j’ignore ces paroles. Elle se fiche de moi, j’allais me débrouillé…

Ce que j’ai fait. Je suis parti là-bas. C’était naïf et certainement stupide. Je ne savais pas vraiment ce qui m’attendait, mais j’étais décidé. Je me sentirais complice de cette perte toute ma vie si je ne fais rien. Et je ne pourrais pas me le pardonner. Personne ne veut y croire, j’étais déterminé à avoir de l’espoir. C’est alors que j’ai rencontré cette fille. D’une beauté étonnante pour une humaine. Rebecca. Au premier regard, elle semblait proche de mon âge. Je su plus tard qu’elle avait dix ou quinze de plus, personne le sait précisément. Elle me semblait gentille et sincère au départ. En réalité, c’est moi qui le suis de trop. Rebecca disait vouloir m’aider. Je l’ai cru, dans ses bonnes intentions. Ce que je m’y peu de temps à savoir, rien n’est gratuit avec cette femme. Elle me promit qu’elle pouvait libérer Yann si je lui obéissais aveuglement. Sans réfléchir aux conséquences, j’ai accepté sans hésitation. Je devais tout faire pour sauver mon frère. Rebecca était ma seule chance.

Je l’ai considéré comme ma sauveuse et presque comme un ange gardien avant de déchanter. Ces demandes à mon égard étaient presque innocentes dans un premier temps. Cela s’est dégradé en très peu de temps. Je ne sais comment l’expliqué. Je me sentais obliger de lui obéir, oubliant parfois pourquoi je faisais ça. Oubliant à quel point je me rebelle sans cesse contre l’autorité. Elle avait ce don intimidant et supérieur. Je savais pu dire non. Et un matin, Ella a débarqué sans prévenir. Elle voulait me forcer la main pour que je rentre à Bloody Ware. J’ai tenté de lui expliquer mon plan pour libéré Yann, mais elle a rien voulu entendre… Les événements ont dérapé lorsque Rebecca a débarqué.

Elle m’a ordonné ce que je devais faire sous le regard abasourdi de ma sœur. Elle qui me connait depuis des années, elle rit de l’humaine croyait que j’étais encore ce petit rebelle qui ne connait pas l’autorité. Seulement, j’ai insulté ma propre sœur, je lui ai dit des choses qui font mal. Je l’ai rayé de ma vie en quelques mots. Ella a voulu s’en prendre à Rebecca comprenant pas ce qu’elle m’avait fait. Seulement, c’était bien moi, j’agis de mon propre chef. J’ai affronté celle qui s’est comporté comme ma propre mère pendant des années. Sans doute, l’erreur que j’aurais jamais du commettre. Je l’ai blessée, et humiliée devant une inconnue. Je l’ai chassée comme une malpropre. Mes derniers mots pour elle ont été de la haine, on est venus à la violence physique pour protéger une personne qui n’avait une considération pour ce que je suis. C’est la dernière fois, que j’ai vu ma sœur. J’ai brisé tous les codes des miens, celui de la famille aussi. Mes intentions n’étaient pas mauvaises, pourtant je sais..jamais elle me le pardonnera. Elle est partie, pour toujours.

A ce moment-là, je me rendais pas compte le mal que j’ai infligé à la dernière personne qui ne voulait que mon bien. Je suis resté auprès de Rebecca, à ce moment-là, elle est passée à un niveau supérieur. J’ai fini par comprendre que je n’étais qu’un objet qui devait la servir. Elle voulait de moi, car ma souffrance la nourrissait. Et pourtant, je suis resté. Car toutes les fois, ou j’ai voulu abandonné. Elle me murmurait comment se passe le sacrifice pour les dieux. Combien la mort de mon frère allait être rapide et sanglante. Si je n’obéissais pas à tous ces abus et ces humiliations, il allait mourir. Je me suis soumis à tous ces caprices, la haïssant en secret. Si j’avais encore des larmes pour pleurer, je l’aurais sans doute fait. A vrai dire, j’avais l’impression petit à petit de plus rien ressentir. Je laissais Rebecca disposer de moi comme elle le voulait, même si c’était dégradant. Que je perdais mon statut d’homme et même de loup entre ces griffes. On pouvait dire que j’étais son animal, un moins que rien, que j’en devenais invisible. Pathétique et faible. Plus aucun honneur, plus de dignité. Plus aucune personnalité, ni même de considération pour moi-même. Elle m’a tout prit, mon corps, mon âme… Ma liberté de pensée était encore là, mais si faible, et tellement manipulée. Je subissais comme une obligation. Elle m’a mis en laisse sans se lasser de mes souffrances.

Jusqu’à ce jour-là ! Sans doute le plus horrible de toute ma misérable vie. Je ne me suis jamais senti aussi vulnérable que cette fameuse matinée. Rebecca n’avait même pu besoin de parler pour me faire obéir. A vrai dire, avec elle, je n’avais ni nom ni prénom. Rien d’humanoïde n’à vrai dire. J’étais seulement son toutou, qu’importe comment elle pouvait m’appeler… Seulement ce jour-là, elle m’adressa la parole de façon presque civilisé. Malgré que son ton soit plein de mépris. Elle disait que c’était le grand jour que j’attendais. Qu’elle allait tenir sa promesse. Je l’ai suivi aveuglement. Croyant réellement malgré tous ces actes sadiques, oui, je croyais que Yann allait être libre. Seulement, les choses tournèrent au cauchemar. Rebecca m’annonça de vive voix, en prenant un plaisir malsain, qu’elle allait « libérer » mon petit frère comme promis. Puis, ce ricanement sadique. En rajoutant, qu’il sera libéré de sa vie, par la mort. En une fraction de seconde, je pouvais voir le bourreau agir prêt à accomplir son acte. Au signe de la jeune femme. Une fois de plus, je me suis rabaissé à elle. Je l’ai supplié de pas le faire. A ces genoux. Que j’étais prêt à rester son esclave pour le restant de mes jours. Mais, tout ce dont j’ai eu le droit c’est ce ricanement sardonique. Et le coup tomba.

Le regard figé sur la scène. Voyant le sang entouré le corps de Yann allongé sur le sol. Les yeux encore ouvert. Je reste figé en tenant les pans de la robe de Rebecca. Je pouvais plus bouger, réalisant à peine. Ils l’ont tué… Yann est mort. Et elle continue de rire, se moquant de moi, m’insultant… Elle continue sans s’arrêter, animal pathétique, sans valeur, ni fierté, tellement facile a manipulé. Rajoutant qu’elle m’avait déjà assez souillé, maintenant, elle voulait plus de moi-même comme jouet. Mes mains se resserrent contre le tissu. J’étais qu’une marionnette, stupide et naïve. Je me sens trembler. Ce n’est pas de la tristesse que je ressens, mais de la haine, du dégout. Cette fille qui se contemple chaque jour, se croyant si belle. Toujours à se rajeunir, elle cache l’être hideux qui se cache en elle. D’un seul coup je saisi son bras, retrouvant la force que j’ai perdu a force d’être son joujou. Je lui brise comme s’il s’agissait d’une brindille. Emporté par cette haine, cette colère qui m’étouffe…Cette rage, j’allais tous les faires payer. La plaquant sur le sol, je pris ma forme animale, tranchant sa gorge et arrachant ses entrailles à une rapidité impressionnante. Avant de m’en prendre aux gardes qui accourent trop tard pour la secourir. En tuant plus d’un sur mon passage je cours jusqu’à dans ma furie sanglante je saute sur le bourreau. Le déchiquetant de sa chair jusqu’à en faire du hachis. L’horreur, les cris, le sang, la mort… Jusqu’à ce qu’on finisse par me maitriser par un produit paralysant qui finit par avoir raison de moi et m’assommé.

Rebecca était la fille d’un dirigeant de la secte, je ne l’ignorais pas. Mais, rien n’aurait pu m’arrêter. J’étais aussi l’esclave de ma furie impulsive et destructrice. Cependant, ce fut la première fois que j’enlevais la vie. Et je pensais la dernière. Je regrettais en rien mes actes. Je crache sur l’Eden, les personnes comme Rebecca. Je souhaite qu’ils crèvent tous. Et pourtant, ce sont eux qui allait me massacré. Je croyais quoi après tous mes actes… J’étais condamné à mort. Trop jeune pour mourir tout comme mon frère. Trop peu d’année d’écart. Qu’importe je me suis condamné tout seul. Certain pourront dire que je l’avais cherché, que je le mérite. Je me fiche, qu’il me massacre, j’allais rejoindre Yann… J’ai plus rien plus personne. Rebecca m’a brisé, je voulais me convaincre que la vie n’avait pu d’importance pour moi. Et pourtant, cela me fait mal, la mort m’effraye. Pourquoi avoir peur lorsqu’on n’attend plus rien ? Trop tard… J’allais être exécuté. Je ne crois pu a l’espoir, je plus qu’on puisse avoir une seconde chance. Je ne crois plus qu’avec la détermination on puisse changer les choses. Tout ce que je suis, blessé et impuissant…

Et pourtant, un véritablement ange gardien m’a offert tout cela en même temps. L’espoir renaissant. Une lumière dans la pénombre. Lorsque j’ai finalement perdu mon âme, que j’ai baissé les bras. Elle est arrivée. Pourquoi moi ? Et pas, un autre… Je suis une fourmi parmi tant d’autres, juste un peu plus agressive, naïve et immature. Vivant trop ces rêves pour se conformé à la meute. La reine rouge, j’ignorais tout d’elle à ce moment-là, à part ce qu’on pouvait dire des reines rouges. Elle exigé ma libération, qu’on retire mon exécution a mort. Menaçant ces êtres infâmes de dévoilé la façon dont j’ai été traité. Vivaldi, elle m’a sauvé la vie. Sans me connaitre, elle l’a fait. Je ne comprenais pas qu’elle se soit intéressée à moi. Je me méprisais pour ce que j’étais devenu auprès de Rebecca. Je n’ai pas attendu d’avoir des explications. Je me contentais d’être reconnaissant. Vivaldi a fait bien plus que me rendre la liberté et la vie, elle a donné un sens nouveau et plus réaliste à mon existe qui vaguer sans logique.

Je me suis lié depuis ce jour d’une profonde amitié avec elle, je pouvais la comprendre. Je suis revenue à Bloody Ware grâce à elle. Bien évidemment, aucune meute ne m’accepterait. Qu’importe, j’étais loyal qu’à Vivaldi. Pas seulement parce que j’ai une dette envers elle. Elle plus que ça, elle est plus que la Reine rouge et cela personne ne le comprendra. Jamais personne ne comprendra ce qui nous lie véritablement. Qu’importe aussi, j’ai toujours fais ce qui me plaisait sans me soucier des avis contradictoires. Tout en restant son ami, je me suis mis complètement au service de la Reine rouge. Devenant son homme de main. Tuer pour elle est devenu mon idéologie. Je ferais beaucoup de chose par amitié la concernant.