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 Quand on boit, on fait de drôles de rêves. [PV Cattleya]

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Serena Nightly
Serena Nightly
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MessageSujet: Quand on boit, on fait de drôles de rêves. [PV Cattleya]   Quand on boit, on fait de drôles de rêves. [PV Cattleya] EmptyDim 30 Sep - 16:55







Pouf crac badaboum, que l'on dit en circonstance. Mais cLac boum plutôt! Petit bruit, petit, qui en réalité fait juste boum, comme ça, et rien de plus. Mais c'était une image : onomatopée.
C'est que... Serena avait fait le plus absurde des rêves. Des milliers de chevaux qui galopent dans Wonderland. Elle s'était retournée, son flingue dans les mains, les yeux écarquillés et avait gueulé :

"MAIS Où SONT-ILS? LES HABITANTS?!"

Et là les chevaux avaient répondu :

"Mais nous sommes les habitants !"

"Mais vous êtes des CHEVAUX!"

"Mais toi aussi, Serena, tu es un CHEVAL!"

Et là elle s'était approchée d'un miroir (apparu comme ça, mais tout est permis, dans un rêve.) et elle s'était vue. Mais ce n'était pas elle. Non, il y avait une poney à la place. Même pas un cheval, non, UN PONEY. Elle avait hurlé -henni en fait-, elle avait couru partout, avait bousculé les autres chevaux. Poussez-vous, poussez-vous! qu'elle criait Elle avait donné un coup de sabot, en plein dans leur face, là! Elle s'était retournée, lui avait foutu une gifle. Clac!
Boum, il était tombé du matelas.
Et elle s'était réveillée.

Complètement échevelée, elle fut, durant une seconde, surprise de se retrouver dans un lit..
Puis, elle entendit un "Aw..." percer, quelque part, en provenance du sol.
Elle tendit alors son cou lentement -mais vraiment très lentement- vers la moquette bleue.
Et aperçut un homme allongé de tout son long par terre. Il était complètement nu.

"Oh." lâcha-t-elle, perplexe.

..Elle avait fait quoi, déjà, hier ? Elle souleva les draps, jeta un propre coup d'oeil à sa poitrine, dénudée..

"Ah." dit-elle, avec une intonation moins surprise. Puis, se souvenant que l'autre guss était toujours à terre..

"Désolée au fait, euh..."

"Nathanaël..."

Elle ébaucha un sourire gêné.

"Oui. Je.." elle se leva d'un bond, chercha, entre le bazar de cousins, rideaux arrachés....rideaux arrachés ?! livres éparpillés, miroir brisé...miroir brisé ?! non mais ils avaient fait QUOI hier ?
Soudain, elle trouva un morceau de tissu dans ce capharnaüm. Victorieuse , elle le ramassa...enfin, avant de le tenir, interdite, et de loucher dessus.

"Ce n'est pas ma culotte.."

L'homme se releva et étira son dos endolori. Serena espérait pour que ce soit uniquement à cause de sa chute..

"Tu te souviens pas de ce qu'on a fait hier ?"

Elle pencha sa tête sur le côté, obnubilée par la lingerie.

"Elle s'appelait comment la fille avec nous?" se risqua-t-elle à lui demander, ignorant sa question. Peut être qu'avec un peu de chance, il lui expliquerait qu'il n'y avait pas eu de fille mais qu'il avait gardé la culotte d'une de ses ex, par exemple.

"Jsais pas, je lui ai pas demandé."

"Super.."

Elle resta immobile, affreusement désappointée.
Bu..elle avait encore bu..
Subitement, elle entendit l'eau du pommeau de douche couler et ses yeux s'ouvrir comme des soucoupes. Attendez ? Il comptait prendre une douche ? Maintenant? Il était sérieux? Sérieusement sérieux?!
Elle jeta la culotte, ramassa la couverture, s'en drapa ne sachant pour quelle obscure raison -puisqu'il avait sûrement eu tout le loisir de l'explor...non, on oubliait- mais qu'importe et déboula en trombe dans la salle de bain.

"Tu sors."

"Mais j'ai pas comm.."

"Tu sors, j'ai dit."

Et de lui attraper le bras, de l'attirer dans la chambre..non pas pour ce qu'il était possible de croire, OH non. Déjà qu'elle ne se souvenait de rien. Elle ramassa un caleçon, lui fourra dans les mains.

"Tiens."

Fit le tour de la pièce, afin d'y entrevoir un possible pantalon à moins que ...non c'était bien un pantalon. Elle le lui jeta à la figure. Tant pis pour le tee-shirt.

"Voilà, et tu dégages."

Il regarda ses vêtements.

"Mais....tu es chez moi."

"Jmen fous! J'ai pas le temps, pas le temps! Allez oust oust là!"

Voyant qu'il restait campé, tel un hibou incrédule, elle soupira, tapotta de ci de là, alla fouiller dans le tiroir de la commode, derrière une étagère avant de ...ah, finalement le trouver, toute satisfaite qu'elle était, sous le lit. Elle attrapa l'objet ultime, celui qui, pour chaque être humain de cette planète, était la réponse clé à de longues conversations inutiles. Le flingue. Il fallait savoir que Serena cachait toujours -toujours- son arme quand elle se rendait quelque part.
Elle pointa le pistolet dans sa direction.

"Grouille-toi, hop, hop!"

Elle le mena à la baguette, ou plutôt au canon de l'arme, jusqu'à la sortie et, dès qu'il fut dehors, trempé et nu comme un vers dans une ruelle sûrement bondée à l'heure qu'il était (quelle idée d'habiter au rez de chaussée, vraiment..) elle lui claqua la porte au nez, tourna le verrou, et appuya son dos contre l'entrée fermée, les bras de chaque côté de cette dernière comme si elle avait eu peur qu'il ne puisse la défoncer.
Mais non, il ne s'y risqua pas. Il n'était peut être pas aussi idiot qu'elle l'avait imaginé..

Elle ferma lentement les yeux et souffla par dépit, soulevant une mèche tombée au travers de son visage.

Avec la veine qu'elle se payait continuellement, cette histoire allait sûrement faire le tour du quartier. Elle imaginait déjà les commères s'y mettre....avant de se rappeler qu'ici n'était pas son appartement et que personne ne l'avait vue. Tant mieux, tant mieux...

Elle se laissa glisser à terre, la mine revêche. Son regard survola la chambre en bordel. Les quelques tableaux se trouvaient au sol, le mobilier quant à lui avait tenu bon, mais tout ce qui s'était jadis trouvé dessus n'y figurait plus. Un véritable tremblement de terre...encore heureux qu'elle n'était pas chez elle.
Elle inspira un grand coup...
Une douche, il lui fallait une douche.

- - - - - - - - - -

Il y en avait pour qui l'alcool se résultait par trois cachets d'aspirine et une tisane au tilleul, et puis...il y en avait d'autres, pour qui les verres enchaînés étaient une montée graduelle dans la décadence la plus totale. Pour qui, le chaos était synonyme d'une profonde normalité et qui auraient été prêts, pour le prouver, à casser des carrosses comme on ôte les pétales d'une fleur, à danser sur les tables comme on chanterait une douce sonate à la fenêtre, à..considérer le fait que mettre un homme dans son lit n'était décidément pas assez marrant. Pourquoi pas inviter une tierce personne, n'est-ce pas ?

Et le lendemain., ils se réveillaient. L'innocence même, dans des draps de soie, frais tels la rosée pure -oh oui, très pure- du matin, et un magnifique sourire aux lèvres, avant de voir, plus encore de constater, ébahis, les brouillaminis faits envers autrui, choses, lieux.
Voilà pourquoi Serena ne buvait jamais plus de deux verres. Supportait-elle mal l'alcool ? Un euphémisme, même.
Pourtant il arrivait qu'elle en vienne à rayer cette règle de sa liste, après une journée particulièrement à chier, ou juste par folie, par pari, par toutes ces choses qu'une femme aventureuse ne saurait refuser.
Pour quelle raison avait-elle bu, hier ? Elle ne s'en souvenait plus.

Serena avançait d'une allure rapide, jetant des coups d'oeil frénétique à sa montre. Il faisait jour. Cette affirmation pourrait paraître grotesque mais, à Wonderland, on ne pouvait jamais savoir à l'avance si le soleil allait se lever. Cela dépendait du réveil dérangé des chouettes hulottes, d'un problème lié à quelques dirigeants de l'univers, qu'en savait-elle. Voilà pourquoi la place de l'horloge, habituellement calme, pulsait comme un coeur heureux de vivre, des calèches allant de ci de là, des piétons pressés tout comme elle, des chevaux.....quoique, évitons de parler de chevaux.

Elle fouilla dans son sac, en ressortit le contrat d'aujourd'hui ; elle voulait s'assurer qu'elle ne s'était pas trompée quant à l'adresse du rendez-vous.
Non, c'était bien ça.
Treize heure trente, dans ce café qui faisait le coin entre la deuxième et la troisième ruelle du petit quartier. Situé à côté d'une maroquinerie, l'endroit était assez grand et cosy, et il avait au moins le mérite d'abriter en sein des clients très différents. Discuter de petits meurtres et de contrats ne risqueraient donc pas d’éveiller les soupçons. En un sens, c'était la raison pour laquelle Serena connaissait l'endroit.
Néanmoins, aujourd'hui, elle se serait bien passée d'un lieu où il était possible de boire quelque chose...

Elle poussa la porte et s'engouffra. A mesure qu'elle avançait, tous les regards se tournèrent vers elle. Serena eut l'impression de passer sous un scanner. Au vu son apparence, ce n'était guère surprenant.
Avec son visage pâle, ses yeux cernés, et les quelques habits qu'elle avait pris dans l'armoire de l'autre cloche de tout à l'heure- à défaut de n'avoir pu retrouver les siens- et qui s'avérèrent deux fois trop grands pour elle (elle avait dû retrousser trois fois le pantalon), elle était loin de ressembler à l'idée que l'on se faisait d'une femme.
Aussi dignement que possible, essayant d'ignorer le regard des autres, elle alla s’asseoir en direction d'une table située un peu en retrait.
Et, une fois les fesses posées, d'y mettre de dos la feuille du contrat pour que son client puisse au moins comprendre qu'elle était la chasseuse en question.
Parce que, en toute franchise, qu'il ne s'attende pas à des grands gestes amicaux de sa part...Serena n'avait vraiment pas le coeur à ça.



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Cattleya A. Buchanan
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MessageSujet: Re: Quand on boit, on fait de drôles de rêves. [PV Cattleya]   Quand on boit, on fait de drôles de rêves. [PV Cattleya] EmptyLun 1 Oct - 9:13



✖ Quand on boit, on fait de drôles de rêves.✖
« Ou ne pas venir bourrée à un important entretien»

Ses lèvres roses se retroussent l’espace d’un instant et transforment les traits si peurs et doux de son visage en un masque haineux et vindicatif. Suffisamment en tout cas pour que la vieille femme qui l’importunait décide d’aller tenter sa chance ailleurs. Avec un profond soupir Cattleya regarde la silhouette courbée se diriger vers un autre passant pour tenter de lui soutirer quelques pièces en lui offrant un piteux sourire édenté. Et s’il ne se laissait pas convaincre par la comédie de nécessiteuse de Mama Joe les innocents et crasseux enfants qui étaient cachés dans chaque recoin de l’avenue se ferait un plaisir de le détrousser discrètement.

Un petit rire échappe à la jeune fille alors qu’elle voit le passant se délester d’un gros billet en râlant, visiblement pressé d’échapper aux attentions de Mama Joe. Comme si celle-ci avait senti le regard de Cattleya posé sur elle, elle s’empressa de se retourner et de lui adresser un clin d’œil joyeux avant de disparaitre dans l’ombre l’espace d’un instant. Avec un sourire nostalgique la frêle sidhe se rappelle de leur rencontre. Elle n’avait que seize ans et la vieille dame avait failli l’avoir…failli seulement car Cattleya n’ayant pas d’argent elle n’avait pu lui en donner…et parce que la fouille des pickpockets en herbe s’était prolongée un poil trop longtemps. Après tout il était rare qu’ils détroussent des filles à peine plus âgée qu’eux. Oh bien sûr elle avait mine de rien mais elle avait suivi la petite troupe jusqu'à l’Asile. Puis là elle avait menacée de donner à tous l’adresse de leurs repaires s’ils ne l’aidaient pas à trouver des informations. Un peu d’ailleurs comme elle allait le faire dans quelques minutes …

Sauf que Mama Joe avait été ravie d’aider quelqu’un qui collaborait avec la Résistance. Alors non seulement elle lui avait donné toute les informations qu’elle possédait mais en plus elle avait mis toute l’équipe de voleurs des rues qui sévissaient dans la ville à son service. Une vraie mine d’or. Une mine d’aujourd’hui qui allait aujourd’hui lui permettre de faire un nouveau pas en avant. D’un geste souple de la main Cattleya rejette quelques mèches de ses cheveux en arrière juste avant de sentir un bras solide la tirer dans l’ombre bienfaitrice. En tirant de toute ses maigres forces elle se dégage mais elle sait que c’est parce qu’Elle l’a voulu. Lentement elle se masse le poignet avant de fusiller du regard son interlocutrice.

-Franchement si vous pouviez évitez de tirer si fort ça m’arrangerait…et vous aussi d’ailleurs….qui croira que vous êtes une petite vieille si vous serrez aussi fort hein ?

Avec un clin d’œil arrogant, Mama Joe alias Shana se débarrasse des fripes et du maquillage qui la grimait de manière si vulgaire avant de reprendre son corps souple de femme d’une trentaine d’année. C’est pour ça entre autre choses qu’elle est si utile. Parce que seuls les plus proches d’elle connaissent la vérité de son âge et elle peut ainsi passer d’un milieu à l’autre sans le moindre effort. Du pain béni pour Cattleya.

-Du calme très chère c’est toi qui est trop faible et non pas moi qui suis trop forte.

La bouche ouvert Cattleya s’apprête à la fustiger mais d’un geste nonchalant Shana la coupe.

-Voyons nous n’allons pas nous mettre en colère n’est-ce pas ? Après tout il me semble que tu as rendez-vous dans très peu de temps et tu ne voudrais pas être en retard pas vrai ?

Un sourire carnassier s’empare soudain des traits élégants de la voleuse et elle tend négligemment un paquet vers Cattleya.

-Voila les preuves dont tu avais besoin ma chérie et pour le reste…eh bien je suppose que nous reverrons bientôt pas vrai ?


Avec une moue plus douce Cattleya se penche soudain et l’embrasse doucement avant de se reculer, narquoise.

-Bien sûr …. »Très chère »


Puis d’un pas vif elle retourne dans la rue aux accents salis pour se diriger vers le petit café dans lequel elle à donné rendez-vous à la chasseuse de prime….sa nouvelle proie. Un relent de culpabilité la transperce et elle le repousse tant bien que mal. Dans ce monde il y a plus important que de blesser la fierté d’une chasseuse de prime. Bien plus. Ces objectifs sont la seule chose qui la pousse en avant et peu importe qui elle doit manipuler pour y arriver. Elle traverse la rue plus lentement et se retrouve devant la façade du café bien connu. Si elle l’a choisi c’est parce qu’ici elle possède des alliés et qu’en cas de problème avec la chasseuse elle en aura bien besoin. Après tout ce n’est pas comme si elle pouvait compter sur sa force physique inexistante ou ses pouvoirs si imprévisibles qu’il était impossible de compter dessus.

Non. Cattleya sait qu’elle faible. Mais elle sait aussi que son intelligence lui permet d’utiliser d’autres atouts pour vaincre. Voila sans doute pourquoi elle tente de rester le plus possible en bon termes avant les gens qui l’entourent…tant qu’elle le peut bien sûr. Doucement elle pousse la porte en s’amusant des regards étonnés que lui lancent les gens. Sans doute à cause de son apparente douceur qui détonne tout de même avec ses vêtements noirs et moulants ainsi que la dague ostensiblement pendue à sa ceinture comme mesure de prévention. Et puis sûrement aussi à cause de l’énorme violoncelle qu’elle porte comme s’il ne pesait rien. Ce qui est vrai, du moins pour elle. Après tout même si sa force ne peut réellement se comparer à celle des siens, Cattleya reste plus forte qu’un humain lambda mais ça ils ne le savent pas. Et c’est visiblement un choc pour eux de voir une jeune fille au corps si frêle porter l’instrument sans effort.

D’un signe de tête discret elle salue les rares personnes qu’elle connait et fouille la salle des yeux avant de trouver la femme qu’elle cherche. D’une démarche nonchalante soigneusement étudiée elle se vient se stopper à côté de la table avant de s’asseoir sans pouvoir s’empêcher d’hausser un sourcil.

-Très jolie tenue je pense que vous allez lancer une mode.


Un poil de moquerie que vient contrebalancer un sourire sincère. Après tout la jeune femme peut se permettre ses vêtements d’hommes beaucoup trop grands pour elle car elle possède les courbes suffisantes pour les remplir et ajouter un côté sexy à cet ensemble ridicule. D’un geste de la main elle balaie sa propre déclaration et continue lentement.

-Mais nous ne somme pas là pour parler chiffon en vérité…

Doucement elle sort une enveloppe contenant le prix de cette affaire et avec un sourire elle se penche en avant sans toutefois tendre l’enveloppe.

-J’aurais besoin que vous me rendiez un petit…service.

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Serena Nightly
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MessageSujet: Re: Quand on boit, on fait de drôles de rêves. [PV Cattleya]   Quand on boit, on fait de drôles de rêves. [PV Cattleya] EmptyMer 24 Oct - 17:19










"Mais euuh, maman...juste une glace. S'il te plaîiiiiiiiit"

Cela faisait deux belles minutes qu'un mioche, qui ne devait avoir que dans les six ou sept ans, assis à deux tables de notre protagoniste, tirait sur le manche du pull de sa chère mère dans l'espoir de la faire céder. Et cela faisait deux belles minutes que Serena le regardait d'un oeil morne, priant pour qu'on lui donne cette foutue glace et qu'il fiche la paix aux oreilles des autres!

"NON, Nat. Tu en as déjà eu une hier, ça suffit!'"

Tiens? Nat ? Comme Natanaël? Hahaha..ah.... Serena renifla machinalement et croisa ses bras contre sa poitrine. Avec un sweet-shirt aussi large, c'était plutôt difficile de le faire sans s’empêtrer dans le tissu.. Elle soupira. Elle sentait le stress de cette matinée s'évacuer petit à petit, jusqu'à lui faire considérer l'incident comme minime...presque minime. C'était l'une des raisons pour laquelle elle se serait bien passer des gémissements de ce mioche.

" Allez môoman. s'il te plaîiiit, s'il tôoo plaîiit euuuuuuh."

La mine boudeuse devant l'indéfectibilité de sa mère, il cessa un instant ses enfantillages lorsqu'il s’aperçut de l'insistance avec laquelle Serena le regardait. Cette dernière n'eut cependant aucune réaction...enfin, avant que ce damné gosse ne lui tire la manque.
Outrée, elle entrouvrit la bouche.
Très bien. Il voulait une glace ? Il allait l'avoir sa glace, en plein dans la....!

La porte du café s'ouvrit. Serena tourna la tête, l'expression ahurie sur son visage toujours présent. C'est ce moment qu'eut choisi sa cliente pour apparaître. Comment Serena pouvait-elle savoir qu'il s'agissait de sa cliente? L'expérience lui avait fourni assez d'informations durant des années pour ne pas se tromper, ou très peu.., sur 'la marchandise' qui demandait ses services. Il n'y avait aucun doute que la dague autour de la taille de la demoiselle faisait son petit effet. Mais bien moins, néanmoins, que son aspect. Celui, voyez-vous, qui faisait ouvrir bien grand le bec de quelques hommes, sous le regard de leur femme qui se voulait de reproche mais qui ne pouvait qu'être émerveillé à leur tour de rencontrer une telle créature. Une sidhe. Et ni son gros violon, porté à dos comme un mulet, ni ses vêtements atypiques n'étaient une barrière à ce charme, loin s'en faut...

Elle fronça les sourcils. Elle ne se serait pas attendue à croiser un gros poisson. Pas ici. Serena appelait 'gros poissons' , ces sujets influents, que les 'zieutages' intempestifs des passants ne gênaient guère tant ils étaient habitués à les recevoir au quotidien. Des gens, comme vous, comme elle, mais qui possédaient sur leur visage l'immense fierté de leur condition, à défaut de parler d'arrogance..non, il y avait plus que cela. Insolite était le mot qui les caractérisait. Si bien qu'il était difficile de les oublier après coup. Si bien, surtout, que Serena devint farouche.
Elle préférait les clients transpirants et stressés qui craignaient de se faire chopper dans leur décision d'éliminer quelqu'un : un de leur proche, un ami, leur patron..qu'en savait-elle. Mais eux, mais elle, Serena s'en méfiait comme de la peste.

La demoiselle s'installa en face de Serena. Il n'aurait pu y avoir contraste plus grandissant entre les deux personnages. D'ailleurs, la sidhe ne manqua pas de le lui faire aimablement remarquer. Et alors que Serena aurait dû s'en offusquer, l'expression formelle sur son visage laissa plutôt place à un sourire enchanté, accroché si rapidement qu'il en devenait un peu irréaliste.
Elle élargit légèrement les bras pour se montrer tout entière.

"Vous m'avez percé à jour. En réalité - et sa voix baissa d'une octave, comme si elle voulait mettre son interlocutrice dans la confidence- j’espérais ainsi faire fureur auprès de la gente masculine..."

Elle laissa retomber ses bras le long de son corps. Ses prunelles croisèrent les bordures blanches de l'enveloppe. Notre chasseuse fit mine de ne pas prêter attention aux billets qui pouvaient se trouver dedans...Combien il y en avait, à votre avis?

-J’aurais besoin que vous me rendiez un petit…service.

D'habitude ses contractants n'y allaient pas par quatre chemins et allongeant rapidement le prix et les clauses. C'était un peu comme si sa cliente aimait à la faire languir.

Elle acquiesça d'un hochement de tête.

"Bonjour!"

Serena sursauta.
Elle jeta un regard à la serveuse qui venait de faire son apparition. (il aurait fallu à notre chasseuse de longues minutes pour se faire remarquer, étrangement aujourd'hui, la femme avait accouru tout de go. A croire que côtoyer une sidhe avait quelques avantages...)

"Ce sera deux cafés." lâcha abruptement Serena . Manifestement, la serveuse aurait préféré que ce soit la sidhe qui répondre.

"Noir, au lait, avec du sucre?"

"Un café reste un café, non? Je suis certaine que vous saurez faire le bon chois. nous. " coupa-t-elle en se massant les paupières.

"Eh Bien..c'est d'accord." se renfrogna la serveuse avant de dégager les lieux.

Serena jeta un coup d'oeil à la sidhe.

"Excusez moi...J'espère que vous aimez le café?"

et d'ébaucher un rictus contrit.

"Moi, voyez vous, c'est étrange mais je déteste le thé."

Détester le thé à Wonderland était chose plutôt peu commune. Mais Serena l'était tout autant car elle n'avait rien, mais vraiment rien, d'une flegmatique chasseuse pleine de mystères ; même si, pour l'instant, elle restait relativement calme.
Elle s'adossa au dossier de sa chaise. S'il fallait jouer au jeu de celle qui se languit le plus, notre chasseuse était prête à s'engager dans la partie.

"Je vous écoute. De quel service s'agit-il ?"








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Cattleya A. Buchanan
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MessageSujet: Re: Quand on boit, on fait de drôles de rêves. [PV Cattleya]   Quand on boit, on fait de drôles de rêves. [PV Cattleya] EmptyLun 5 Nov - 14:20



✖ Quand on boit, on fait de drôles de rêves.✖
« Ou ne pas venir bourrée à un important entretien»

Ses yeux lancent rapidement un éclair de malice alors qu’elle observe diverses émotions traverser le visage de la jolie rousse. Elle est une sidhe, une immortelle aux pouvoirs confinant à l’infini…du moins en théorie…mais heureusement les sidhes sont discrets et nul dans le monde humain ne sait à quel point sa magie est volatile. Sinon Cattleya se doute bien que les regards discrètement fascinés que lui lançaient les humains se transformeraient en haine non dissimulée. Après tout les sidhes avaient toujours eu mauvaise réputation chez les humains. Les plus vieux membres de ce peuple d’immortels se demandaient toujours pourquoi mais pour Cattleya la réponse était simple. Bien plus que les sorciers, les loups-garous, les vampires ou même les incubes les sidhes étaient inhumains.

Leur manière de constater les chose et d’appréhender les fondements même de la vie était si éloignés de la conception humaine qu’ils étaient entrés en conflits avec eux. Pour les sidhes le bien et le mal n’existent pas. En réalité ces mots n’ont même pas de sens dans le vieux langage, il n’existe que la création et la destruction. Alors oui les sidhes avaient pour habitude de commettre des actes répréhensible aux yeux de la loi sans même s’en trouver un tant soi peu coupable. Et c’était là que le bât blessait. Avec un mouvement délicat Cattleya pose son menton sur la paume de sa main et adresse un sourire vague au vide. Elle, était encore assez jeune pour comprendre les nuances mais avec le temps que se passerait-il ? Au bout de mille ans, de deux mille continuerait-elle encore à voir le monde à sa façon ?

Ou deviendrait-elle comme les autres uniquement capable d’entrapercevoir ce qui pourrait lui servir ou non ? Car après tout si les sidhes n’avaient jamais déclenché la guerre contre l’Eden, c’est bien parce qu’ils sont les plus puissants juste après eux et que d’innombrables alliances ont été tissées entre les deux groupe. Les deux prunelles bleues se font plus amères et ses mains trop fines se serrent l’une contre l’autre jusqu'à en abîmer les jointures. Doucement elle releve la tête pour observer son interlocutrice. Son langage corporel indique une légère nervosité et une grande méfiance, rien que de trop normal pour quelqu’un ayant affaire un sidhe. Et une fois de plus cette méfiance s’avérerait justifiée. Certes Cattleya aurait préférée ne pas en venir à de telles extrémités mais avait-elle vraiment le choix ? Compréhensive elle l’était, mais cela ne voulait pas dire qu’elle était humaine pour autant et parfois la fins justifiait les moyens…quelques qu’ils soient.

Avec attention elle observe la façon dont la chasseuse de prime renvoie la serveuse. Visiblement pressée de quitter sa compagnie. Faisait-elle partie de ces humains qui n’appréciaient guère les humains et pensaient que la place des sidhe était en enfer ? Peut-être, alors Cattleya se fend de son sourire le plus aimable dans l’espoir de l’amadouer…juste avant de lui planter un couteau dans le dos évidemment.

-Un café sera très bien, merci


Pendant quelques secondes elle réfléchit à cette curieuse phrase que vient de prononcer la jeune femme. Ici le thé représente beaucoup de choses…et surtout des choses détestables d’ailleurs. Le sang ,la mort et les cris…la douleur en somme, bref le thé prouve le pouvoir de l’eden au même titre que l’horloge qui domine Nameless City. Alors d’une voix lointaine, comme embrouillée elle s’entend elle-même répondre.

-Je n’aime pas vraiment le thé non plus…en général son goût sucré cache quelque chose de plus amer…un peu trop pour moi.

Facile, donc de comprendre pour quelqu’un de légèrement intelligent. Avec une vitesse surprenant Cattleya ouvre l’enveloppe et montre les clichés qu’elle contient à la chasseuse de prime. Soit un gros plan d’elle en train de voler un bijou précieux. LA jeune fille penche doucement la tête sur le côté avec un doux sourire comme si ce qu’elle était en train de montrer n’était rien d’autre qu’une photo souvenir tirée d’un voyage vers des contrées plus amicales.

-En voyant ces images vous vous doutez bien de ce qu’il peut s’agir n’est-ce pas ? J’ai besoin d’information allant totalement contre les ordres de nôtre cher gouvernement…Vous allez me les procurer…ou je montrerais ces photos au grand jour et je pense que certains des propriétaires à qui vous avez dérobés ces objets décideront de mettre un terme à vôtre carrière.

D’un geste elle se penche un peu plus sur la table le regard soudain dur.

-Alors la véritable question n’est pas « Allez-vous m’aider ? » mais plutôt « Etes-vous réellement prête à devenir la chassée ? »

Et ravie d’être parvenue à son but elle se rencogne dans le siège de bois.

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Serena Nightly
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MessageSujet: Re: Quand on boit, on fait de drôles de rêves. [PV Cattleya]   Quand on boit, on fait de drôles de rêves. [PV Cattleya] EmptyLun 26 Nov - 9:54










En fait, Serena l'écoutait. Non vraiment, elle l'écoutait. Mais plus les phrases de la demoiselle s’enchaînaient et plus l'incrédulité effaçait compréhension et raisonnement dans la tête de notre chère protagoniste. C'était un peu comme, voyez vous, arriver à l'heure à son rendez-vous chez le masseur, s'allonger sur la table, le dos nu, et entendre alors ce dernier vous dire : "préférez-vous que je vous coupe d'abord la main ou le pied?
En soit quelque chose de très improbable. Un véritable cauchemar.

La serveuse revint avec les cafés. Avec fébrilité, Serena Nightly commença à touiller frénétiquement dans sa tasse. Elle releva la tête un instant, ébaucha un sourire formel, replongea dans la contemplation de son café, regarda une nouvelle fois la sidhe.


Est-ce que..

elle passa sa langue sur ses lèvres avec nervosité.

"Est-ce qu'on s'est déjà vues quelque part?"

Et de pencher sa tête sur le côté, son amabilité devenant au fil des minutes de plus en plus cinglée et loufoque. Elle jeta un énième coup d'oeil aux photographies, s'imaginant en train de les rouler en boule très minutieusement pour réussir à les enfoncer au plus profond dans le gosier de cette sidhe.

Dans un frisson, elle inspira.
Calme..oui, elle devait se calmer, ou sinon tout cela allait mal finir. Après tout, n'avait-elle pas survécu à plus que cela? Et elle avait toujours su en ressortir la tête haute, fière et...et..est-ce que la sidhe était vraiment en train de s'adosser contre son siège, là, comme s'il s'agissait d'une banale conversation entre deux personnes détendues ?! Oh bon sang, elle allait l’étriper.

Elle cessa de touiller, prenant sur elle pour éviter de hurler un flot d'insanités dans un endroit, pour l'heure, bondé.


"Non parce que, entre nous, je crois que j'aurais difficilement oublié une sidhe aussi tartufe. La lâcheté et le mépris sont des codes d'honneur, chez vous ?" siffla-t-elle entre ses dents.

Elle se figea alors par dessus son café devenu froid, frappée par un brusque constat .


"Est-ce que vous me surveillez depuis longtemps ?"

Sa légendaire paranoïa refit bien vite surface. Elle envoya un regard éloquent en direction des photos.

"On peut difficilement prendre des photos d'aussi bonne qualité sans s'être penché un minimum sur la personne. Je me trompe? Ou alors c'est que vous passiez par là, pour peu que vous eussiez une chance de cocu, et que vous êtes la meilleure photographe que la terre ait jamais portée en son sein.. A moins que.... ce ne soit pas vous qui aillez pris ces photos?! Peut être que..." elle se tut soudain, se mit à pincer l’arête de son nez de façon à focaliser ses idées. Il fallait qu'elle se concentre.

Elle laissa finalement retomber sa main, les sourcils froncés.


"Très bien. Qu'est-ce que vous voulez ?"








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